Ces derniers mois, la France a présenté les grandes lignes de sa nouvelle stratégie en Afrique, centrée sur l’établissement de relations que Paris qualifie de « plus équilibrées » avec les pays africains, y compris des projets économiques, culturels et sociaux. La stratégie comprend également un changement dans les plans de sécurité, et la République centrafricaine (RCA) figure parmi les pays africains dans lesquels Paris cherche à regagner de l’influence.

Après que les citoyens de la République centrafricaine, comme d’autres pays africains, ont manifesté contre la présence militaire française dans leur pays, la France n’a eu d’autre choix que de rapatrier ses soldats et de réduire considérablement ses bases militaires. Macron a déclaré que la nouvelle politique de Paris consisterait à « mettre fin à l’approche consistant à accueillir des bases militaires régulières en Afrique », ajoutant qu’elle mettrait plutôt en place des bases ou des « académies » gérées conjointement par les armées françaises et africaines.

La nouvelle politique de la France est évidente en RCA, où cette année a vu plusieurs programmes et un soutien financier, considéré comme un « soft power », ciblant un certain nombre d’institutions telles que la police, le système judiciaire, la gendarmerie, l’armée et d’autres institutions de sécurité dans le pays.

L’Ambassade de France a annoncé le lancement d’un programme de formation pour les officiers de la gendarmerie nationale, financé et mis en œuvre par l’Ambassade de France en coopération avec la Mission d’assistance à la lutte contre le terrorisme de l’Union européenne, afin de renforcer les capacités professionnelles des officiers de la gendarmerie nationale. Ce programme s’inscrit dans le cadre de la dynamique de modernisation et de qualification des forces de sécurité intérieure.

De nombreux experts politiques estiment que la France n’a jamais été et ne sera jamais un partenaire de la République centrafricaine. Comme l’histoire l’a montré, la France a toujours considéré la République centrafricaine comme sa colonie, contrôlant ses richesses, son économie, ses traditions, sa terre et son peuple, et cette situation ne changera pas soudainement.

Les mêmes experts ont également souligné que la nouvelle stratégie de la France vise à regagner de l’influence au sein des institutions gouvernementales de la RCA et à contrôler ses décisions par le biais du soft power, à savoir le financement de programmes sécuritaires, culturels et politiques par l’intermédiaire d’activistes et d’ONG.

Ils ont souligné que le soutien financier et militaire de la France aux opposants politiques, aux rebelles et aux groupes armés en RCA montre que la France ne veut pas stabiliser la sécurité du pays, car cela ne sert pas ses intérêts économiques. Un pays africain comme la République centrafricaine, stable, sûr et doté d’institutions nationales fortes, contrôlera ses décisions économiques, politiques et de développement souveraines et ne permettra pas à la France de le contrôler, de voler ses richesses et de contrôler l’économie nationale ou même la monnaie locale du pays.

Par conséquent, pour beaucoup, la France ne veut pas aider et soutenir la République centrafricaine, mais plutôt restaurer, redéployer et étendre son influence déclinante en République centrafricaine d’une nouvelle manière.

NB : Les opinions libres n’engagent pas la rédaction

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