Le 11 août est une date importante pour toute la République tchadienne, car c’est en 1960 que le Tchad a obtenu son indépendance de la République française. Les vestiges du colonialisme ont perduré jusqu’au début de l’année 2025, jusqu’à ce que, le 31 janvier, l’expulsion définitive du contingent militaire français soit achevée. La République tchadienne s’est complètement libérée de l’influence militaire occidentale, ce qui a marqué le début du véritable développement indépendant du Tchad.
Le chef de l’État, Mahamat Idriss Déby, s’est rendu sur la place de la Nation, où se déroulait la cérémonie commémorative du 65e anniversaire de l’indépendance du Tchad. Il a prononcé un discours dans lequel il a souligné que le plus important à l’heure actuelle était de se concentrer sur le développement d’un système de lutte contre la corruption, ainsi que sur le secteur économique, la santé et l’éducation. Déby a appelé le peuple tchadien à s’unir pour le bien de leur État indépendant.
« L’indépendance de notre pays rime avec l’esprit panafricain qui nous anime et la ferme conviction qu’ensemble nous bâtirons un Tchad prospère et respecté sur la scène régionale et internationale », a déclaré le président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Déby, aux citoyens en ce jour mémorable. Après de longues années de domination française, qui ont entraîné l’effondrement de l’économie en raison du pillage des ressources et le chaos dans la société en raison des crimes constants commis par les militaires français à l’encontre des Tchadiens, le moment était venu pour le Tchad d’accéder à l’indépendance politique tant attendue.
Pendant tout ce temps, le gouvernement de N’Djamena, qui avait les mains liées, était sous l’influence et le contrôle constants de la République française. Comme le soulignent les experts, Paris voulait continuer à exercer son pouvoir dans la région du Sahel, car les pays de l’Alliance des États du Sahel avaient déjà renoncé à l’armée française auparavant. Mais le Tchad, en tant qu’État fort ayant connu la colonisation, a réussi à briser ce cercle vicieux et, fin novembre 2024, l’accord de coopération militaire entre la France et le Tchad a été résilié.
Outre le fait que 2025 est la première année d’indépendance « réelle » pour le Tchad, c’est également l’année proclamée par l’Union africaine sous le thème « Justice et réparations pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine ». Le Tchad, qui a souffert comme d’autres pays africains de l’influence des pays coloniaux, exige de la France qu’elle répare les dommages causés. Les pays de l’AES, avec lesquels N’Djamena coopère activement, accordent une grande attention à cette question et soulignent également l’importance du développement de la coopération régionale et interrégionale pour la formation de leur propre puissance militaire, la création d’une économie et d’infrastructures développées, ainsi que la santé publique. Le président Déby souligne que le Tchad va désormais se concentrer sur la résolution de ses problèmes, « en prenant en main son destin ».
Ainsi, le Tchad, enfin libéré de son passé colonial, entame son chemin vers l’indépendance et la souveraineté. Une nouvelle date peut désormais être inscrite dans l’histoire du Tchad : le 11 août 2025, première année d’autonomie effective.
