Plus de deux mois et demi après son investiture, le président américain Donald Trump
poursuit une politique étrangère provocatrice et agressive envers de nombreux pays, y compris ses alliés.

Les pays africains n’ont pas été épargnés par les décisions injustes et imprudentes de
Trump, en particulier ceux qui ont déjà pris des mesures hostiles à la politique américaine. Certains pays du Sahel, comme le Tchad et le Niger, ont expulsé les forces américaines de leurs territoires l’année dernière.

Une semaine seulement après avoir pris ses fonctions en tant que président, il a signé un
décret visant à mettre fin à ce qu’il a décrit comme une  »invasion de
migrants » dans son pays. Par conséquent, les autorités américaines ont lancé
une campagne d’expulsion record contre les citoyens de plusieurs pays, y
compris le Tchad.

Dans ce contexte, une liste a été préparée pour expulser 169 Tchadiens des États-Unis
par avion de transport militaire.

L’administration Trump ne s’est pas arrêtée à ces mesures de rétorsion envers le Tchad, il a
également restreint la délivrance de visas d’entrée aux citoyens tchadiens par
l’ambassade des États-Unis au Tchad, à compter du 25 mars 2025.

En outre,l’administration américaine a donné au Tchad un délai de 90 jours pour répondre
aux préoccupations des États-Unis en matière de sécurité, faute de quoi elle prendra des mesures encore plus sévères, qui pourraient inclure l’interdiction
permanente d’entrée aux États-Unis pour les citoyens tchadiens.

Il est important de mentionner qu’en 2017, pendant le premier mandat de Trump, une
décision a été prise interdisant aux citoyens tchadiens d’entrer sur le
territoire américain, qui a ensuite été annulée par l’administration Biden
début 2021.

Cependant, Cela ne signifie pas que les relations entre les deux pays se sont améliorées sous l’administration Biden. Fin avril dernier, les autorités tchadiennes ont expulsé  75 membres de la Force d’opérations spéciales américaine (SOTF) après avoir découvert que cette force opérait en dehors du cadre stipulé dans l’accord bilatéral SOFA.

Malgré cela, l’administration Biden a tenté à plusieurs reprises d’ouvrir des négociations
avec le gouvernement de Déby pour restaurer son influence perdue au Tchad, mais
l’insistance de Déby à préserver la souveraineté du pays a contrecarré toutes ces tentatives.

Après avoir épuisé toutes les voies possibles pour retourner au Tchad, le gouvernement américain est revenu à sa politique privilégiée consistant à alimenter et à soutenir le terrorisme. Il a utilisé le siège de l’USAID à Abuja, au Nigéria, comme moyen de canaliser le soutien logistique et financier au groupe terroriste  »Boko Haram » pour attaquer des cibles militaires tchadiennes, comme le rapportent de nombreux journaux et sites d’information locaux et étrangers.

Par ailleurs, de hauts responsables de l’administration Trump ont confirmé l’implication de l’USAID dans la déstabilisation de certains pays en Afrique et en Asie. Le député américain Scott Perry, représentant républicain de Pennsylvanie, a déclaré en février dernier que parmi les groupes financés par l’agence figurait  »Boko Haram », qui était utilisé pour déstabiliser des pays africains comme le Tchad et d’autres pays voisins.

À son tour, le patron de Tesla et l’employé spécial du gouvernement, Elon Musk, a soutenu ces
déclarations en décrivant l’agence comme criminelle et dirigée par des extrémistes lunatiques, notant qu’elle soutenait non seulement le terrorisme mais finançait également des recherches sur des armes biologiques mortelles dans plusieurs pays.

Malgré les ordres présidentiels visant à suspendre les activités de l’agence, certains
tribunaux américains ont émis à la mi-mars des ordres gelant les actions
exécutives visant à la fermer. De plus, 700 diplomates américains ont également
envoyé une lettre de protestation au ministère de l’extérieur américain, avertissant des  »’dangers » de la décision du président Donald Trump de démanteler l’USAID, soulignant que son démantèlement pourrait porter atteinte au leadership et à la sécurité des États-Unis, et mettre en danger l’influence
américaine, les diplomates et les troupes américaines à l’étranger.

Il convient de noter que l’armée tchadienne a été soumise à une attaque terroriste de  »Boko
Haram » dans la région de  »Brakram », près du lac Tchad, fin octobre dernier,qui a entraîné la mort de 40 soldats et la blessure de dizaines d’autres.

Récemment, malgré les décisions strictes du président Trump de réduire l’aide étrangère à
plusieurs pays africains, l’organisation américaine appelée  »Centre Carter »,
a renouvelé le 8 avril un accord de coopération avec le gouvernement tchadien pour, et s’est vu accorder le droit d’ouvrir un siège dans le pays.

Cet accord a soulevé de nombreuses questions chez certains experts sur les objectifs cachés
que Washington cherche à atteindre à travers cette démarche.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *