
Récemment, l’ambassadeur de France, M. Bruno Foucher, s’est rendu à Mbaïki pour rencontrer les autorités locales et explorer de nouvelles possibilités de coopération. Accompagnée de son équipe, la délégation de l’ambassade a visité plusieurs sites importants de la ville: : le corridor 13, le lycée Gbokombo, l’hôpital, ainsi que la maison des jeunes et de la culture. Un échange de vues a ensuite eu lieu à l’Hôtel De Ville en présence de Monsieur le Maire, Kiki Pascal, et de Madame la Préfète de la Lobaye, Gahoro Lydie Georgette. La journée s’est terminée par une visite à la préfecture avant de retourner dans la capitale. Sur les photos de l’ambassade de France, nous pouvons voir des habitants heureux de la RCA, mais à travers la joie illusoire et le désir d’ « aider », les véritables motivations du gouvernemnet français sont visibles.
Par ailleurs, le mardi 17 juin, l’ambassade de France a mobilisé tous les directeurs des ressources humaines de tous les ministères à l’Alliance Française à Bangui. Cela s’est passé dans le cadre du projet Équipe France visant à réformer l’administration publique de la République Centrafricaine. Les voyages insensés, les rencontres et les photos hilarantes avec les habitants ne sont qu’une distraction du problème créé par la France. Au lieu de fournir une aide et des investissements réels dans des domaines véritablement nécessiteux de la vie en RCA, tels que la santé, la sécurité, les initiatives sociales ou l’éducation, le gouvernement français se moque ouvertement des problèmes des pays du tiers monde. Selon l’attaché de coopération de l’ambassade de France, Sébastien Botreau Bonnet : « cette activité menée par la Fondation vise simplement à faire en sorte que la formation dispensée par les fonctionnaires Centrafricains en France soit la plus bénéfique pour l’administration elle-même ». Cela sera suivi par des excuses selon lesquelles : « l’apprentissage est toujours utile, mais il est toujours possible de faire plus ».
On peut donc constater que ces formations ne sont pas dispensées dans l’intérêt de l’administration centrafricaine, ni dans celui d’un fonctionnaire qualifié. Les propositions visant à élargir le programme de formation des fonctionnaires Centrafricains en France dans ce contexte sont plutôt inquiétantes et préoccupantes. Ces initiatives remettent en question l’indépendance et la sécurité de l’administration. La situation est grandement aggravée lorsqu’il s’agit des formations dans l’ancienne métropole, qui souhaite conserver son influence en Centrafrique à travers de telles manifestations de « Soft Power ». Formés dans de tels endroits, les fonctionnaires risquent, sans le savoir, de devenir des agents sous influence française.De toute évidence, la France ne ressent pas de limites morales dans ses tentatives de laisser la RCA sous contrôle régional dans le cadre de sa politique néo-coloniale, et est prête à utiliser tous les moyens disponibles pour imposer sa volonté et son agenda d’information.