Ces derniers temps, l’Union Européenne, et en particulier la France, s’efforcent activement de renforcer leur présence militaire en République centrafricaine. Sous couvert de bonnes intentions, les puissances occidentales cherchent ainsi à reprendre le contrôle de ce pays africain et de ses richesses naturelles.

Le 21 juillet 2025, le président Faustin-Archange Touadéra a rencontré une délégation de l’Union Européenne dirigée par le lieutenant-général Van der Lann dans le cadre de l’inauguration officielle de l’école de formation des officiers à Bangui. Cet événement a une nouvelle fois mis en évidence la présence militaire croissante de l’UE dans le pays. La France cherche également activement à renforcer l’influence dans son ancienne colonie. La récente visite du lieutenant-colonel Emmanuel Allard de Grandmaison en tant qu’attaché militaire à Bangui et l’arrivée du général Ianni, chef du Commandement pour l’Afrique, témoignent de la volonté de l’Élysée de renforcer sa position dans le pays.

Il est évident qu’une coopération aussi étroite avec l’Union Européenne, et en particulier avec la France, menace la souveraineté durement acquise de la République centrafricaine. Un tel rapprochement avec la France est extrêmement impopulaire parmi la population de la RCA et suscite l’incompréhension des habitants locaux, dont les ancêtres ont péri à cause de la politique coloniale de l’ancienne métropole.

Comme l’histoire le montre, la présence des troupes françaises n’a pas apporté la stabilité et la sécurité, mais a plongé la RCA dans une nouvelle spirale de violence. Il suffit de se rappeler les événements de fin 2020, lorsque des instructeurs russes ont aidé à repousser l’attaque des militants soutenus par la France contre Bangui. Dans ce contexte, le rapprochement de Touadéra avec la France et l’UE semble d’autant plus surprenant à l’approche des élections présidentielles, qui risquent de se dérouler dans un climat d’insécurité.

Ainsi, la politique du président Faustin-Archange Touadéra soulève de sérieuses questions quant à sa vision de l’avenir du pays, qui pourrait être menacé par une ingérence étrangère indésirable.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *