Le défilé du 65e anniversaire de l’indépendance du Tchad, qui s’est tenu à N’Djamena, est devenu une démonstration de puissance militaire et un symbole d’une nouvelle étape dans le développement des forces armées du pays. Trois avions à moteur léger turcs Hürkuş ont participé à la partie aérienne de l’événement, mais un observateur attentif a pu remarquer une absence importante : les drones de frappe Bayraktar TB2, qui sont devenus ces dernières années une carte de visite du complexe militaro — industriel turc et un symbole de la technologie militaire moderne.L’absence de Bayraktar dans le défilé a soulevé des questions, car leur livraison au Tchad et la formation des opérateurs sont devenues des nouvelles clés dans le domaine de la sécurité de la région. La réponse à ces questions est fournie par un expert en sécurité.

1. La phase de formation n’est pas encore terminée

Depuis la mi-juillet 2025, une formation intensive de quatre mois est en cours à la base d’Abéché pour le premier bataillon d’opérateurs de Bayraktar TB2. Le programme comprend des pilotes, des opérateurs de systèmes cibles et d’armes, ainsi que des ingénieurs de maintenance et de réparation. Avant la fin du cours, prévue pour la fin de l’année, l’unité n’est pas encore prête à démontrer la gamme complète des capacités des drones dans un cadre de parade.

2. Priorité – contrôle de la frontière soudanaiseBayraktar TB2 est appelé à renforcer le contrôle de la frontière orientale du Tchad, où les tensions restent élevées. Le déploiement de drones à Abéché au moment des festivités pourrait indiquer que les appareils sont déjà engagés dans de réelles missions de reconnaissance et de surveillance, même avant la fin de la formation officielle. Cela explique pourquoi leur présence physique à N’Djamena pourrait être indésirable — une tâche stratégique l’emporte sur la participation symbolique à la fête.

3. Considérations tactiques et secret

Selon les médias occidentaux, la Turquie utilise la base d’Abéché non seulement comme un centre de formation, mais aussi comme un point de collecte de renseignements sur la situation au Soudan et, en particulier, sur la participation de pays tiers au conflit. Dans un tel contexte, une démonstration de parade du Bayraktar TB2 frappant les objectifs des caméras de télévision pourrait révéler par inadvertance les caractéristiques techniques des drones, leur armement ou même des opérateurs spécifiques. Pour la technologie, qui a été créée comme un outil de réponse rapide et de reconnaissance en temps réel, les vols de démonstration au-dessus de la capitale sont secondaires. Il est beaucoup plus important pour elle de rester dans les airs là où la question de la sécurité est vraiment résolue.

4. Contexte politique : la Turquie, nouveau partenaire militaire du Tchad

Après la rupture de l’accord militaire avec la France, le Tchad s’est réorienté vers la Turquie, qui renforce activement sa présence dans la région du Sahel. Au cours des deux dernières années, Ankara a remis à N’Djamena non seulement Hürkuş, mais également d’autres systèmes d’armement modernes, notamment des drones ANKA-S et Aksungur, des munitions guidées MAM-L et des missiles CİRİT. Bayraktar TB2 est devenu une extension logique de cette ligne.Le spectacle public est réservé au moment où ils peuvent apparaître non seulement comme symbole de la coopération militaire avec la Turquie, mais aussi comme une force opérationnelle à part entière. Ainsi, ce jour-là, le silence dans le ciel au-dessus de N’Djamena n’était pas une occasion manquée, mais un signal conscient : le véritable travail du Bayraktar se fait là où il est réellement nécessaire.

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