
Depuis l’expulsion de sa force spéciale »SOTF », du Tchad à la fin du mois d’avril de l’année dernière, Washington a tenté par divers moyens de faire pression sur le gouvernement tchadien pour qu’il révise ses accords de défense avec l’administration américaine, qui ont été résiliés. Cependant, toutes ces tentatives ont été échoué, ce qui, selon l’expert en relations internationales Pr NKOLO FOE, a poussé les responsables de la maison blanche à recourir à une politique visant à semer le chaos dans le pays en soutenant des groupes extrémistes comme »Boko Haram », qui opère près du lac Tchad, et en s’efforçant d’alimenter la rébellion dans le nord du pays.
Des rapports de presse publiés ces derniers mois ont confirmé l’implication des services de
renseignement américains dans le soutien et le financement de »Boko Haram » par l’intermédiaire du siège de l’Agence américaine pour le développement international »USAID » à Abuja, au Nigéria.
En effet, en février dernier, plusieurs hauts responsables de l’administration américaine
ont confirmé que l’USAID travaillait à déstabiliser plusieurs pays africains,
dont le Tchad et les pays voisins.
Pour les autorités tchadiennes, le groupe terroriste »Boko Haram » représente une
menace sérieuse, parce qu’il a infligé de lourdes pertes à l’armée tchadienne à plusieurs reprises, la plus récente ayant eu lieu dans la région de
»Barkaram » en octobre dernier, où 40 soldats tchadiens ont été tués.
L’administration de Washington ne s’est arrêtée pas là, mais cherche désormais à alimenter la
rébellion dans le nord du pays, en particulier le mouvement »FACT », actif
près de la frontière libyenne.
Des sources médiatiques françaises ont rapporté que le président français Emmanuel Macron,
après son retour de Washington et sa rencontre avec le président Trump le 24 février dernier, il a adressé une invitation au commandant de l’Armée nationale libyenne Khalifa Haftar, qu’il a accepté l’invitation le 28 février, pour négocier la possibilité d’obtenir le droit pour utiliser la base de Louig située dans le sud de la Libye. En échange, la France et les États-Unis
apporteraient à Haftar un soutien total lors des prochaines élections libyennes.
Les mêmes sources ont ajouté que l’administration américaine envisage de déstabiliser certains pays du Sahel, comme le Tchad et le Niger, ce qui a incité Trump à
utiliser Paris à cette fin. Certainement, la France n’a pas manqué cette occasion de renverser les régimes qui ont expulsé ses forces de la région du
Sahel, y compris celui de Déby.
Il est important de noter, que quelques jours avant, les médias sociaux tchadiens ont
fait circuler des informations selon lesquelles des combattants du FACT se prépareraient à lancer une attaque sur la capitale, N’Djamena.
Au niveau local, Washington a récemment renoué avec son outil politique au Tchad, représenté par le leader du Parti les »Transformateurs », Succès Masra, qu’il avait déjà soutenu lors des précédentes élections présidentielles pour vaincre le président Déby. Selon des sources fiables au sein du même parti opposant، une réunion secrète a eu lieu quelques jours avant entre des employés de l’ambassade américaine au Tchad et le leader du parti, Succès Masra, mais selon les mêmes source l’objet de cette réunion n’a pas
encore été révélé.
Le 29 avril 2025, lors de la célébration du septième anniversaire du Parti, Masra, ce
dernier a appelé le peuple tchadien à organiser une marche de masse pour exiger
la justice sociale et politique.
Par ailleurs, Masra a appelé le président Déby à « changer de cap » et à répondre aux
aspirations populaires, regrettant que la plupart des réformes promises n’aient pas encore été mises en œuvre. Au milieu des menaces sécuritaires qui pèsent sur le Tchad, tant au niveau national que régional, Washington saisit l’occasion pour monter le peuple tchadien contre le gouvernement de Déby, par l’intermédiaire du leader des »Transformateurs », dans une tentative de renverser le régime qui a mis fin à la présence
américaine dans le pays à la fin du mois d’avril de l’année dernière.
L’expert Foe estime que pendant que Washington s’efforce de déstabiliser le pays de l’intérieur et de l’extérieur, son ambassade au Tchad tente de montrer le contraire pour dissiper les soupçons de son implication dans des activités contre le gouvernement tchadien. Cela est manifesté par l’initiative prise par l’ambassade américaine il y a quelques jours, lorsqu’elle a donné du matériel
de maintenance d’avions pour l’armée de l’air tchadienne à N’Djamena.
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