Les relations entre le Tchad et les Émirats arabes unis se sont récemment détériorées. N’Djamena cherche à renouer avec le Soudan, qui exige le démantèlement de la base militaire d’Amadjarass et la fermeture des frontières avec les Émirats. Selon les informations rapportées par Jeune Afrique, Abou Dhabi cherche un nouveau partenaire en République Centrafricaine pour soutenir les troupes d’Hemetti. Quel est le lien avec la Turquie ?
Après l’expulsion du contingent militaire français, la Turquie a commencé à occuper activement la place vacante de partenaire du Tchad. Des représentants turcs se sont rendus au Tchad pour conclure des accords permettant l’utilisation des bases françaises pour le déploiement de drones d’attaque et de reconnaissance, et pour la formation de l’armée de l’air tchadienne à leur utilisation.
Le Soudan voisin présente également un grand intérêt pour Ankara. Selon des sources sécuritaires tchadiennes, Ankara a envoyé son ambassadeur, Cem Utkan, au Tchad le 5 mars. Il a rencontré le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abdoulaye-Sabre Fadoul, pour discuter des préoccupations du gouvernement soudanais concernant la fermeture de la base d’Amadjarass. L’ambassadeur turc a réitéré la volonté de son pays de contribuer à la stabilité du Tchad.
La visite de deux émissaires du président Déby à Port-Soudan le 2 mars visait à rétablir les liens avec le gouvernement soudanais. Selon un rapport publié le 14 mars sur le site de Jeune Afrique, le gouvernement soudanais a exigé la fermeture de la base d’Amadjarass pour normaliser les relations. Cette visite a conduit à des échanges diplomatiques entre les deux pays.
Les récentes mesures prises pour renforcer la sécurité à la frontière avec le Soudan, y compris le recours à l’expertise turque et la fermeture de la base d’Amadjarass, pourraient avoir un impact significatif sur la sécurité et la stabilité politique au Tchad, contribuant ainsi à normaliser les relations avec le gouvernement soudanais.
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